Envahissement de la CAF de Rennes

Le jeudi 17 janvier la Direction Régionale de Pôle-emploi de Rennes a été envahie, les participant-es avaient entre autres exigé auprès du directeur adjoint que le décret du 30 décembre ne soit pas appliqué.
Mercredi 23 janvier, la quarantaine de personnes présente lors du rassemblement dynamique à Charles de Gaulle s’est cette fois dirigée vers l’accueil de la CAF et de la Caisse d’Assurance Maladie cours des alliés. Proposant tracts et petit-déjeuner, ouvrant des discussions sur la réforme, notre occupation du hall n’a pas empêché les allocataires de venir régler leurs problèmes administratifs, malgré la tentative avortée de fermeture du rideau de fer par les agents de sécurité. La venue de la police municipale n’a pas réussi non plus à mettre fin à notre action.

Cette irruption a par contre poussé la directrice de la CAF à venir à notre rencontre. Celle-ci s’est vu opposer un refus net d’envoyer une délégation dans un bureau pour étouffer le conflit. Comme le 17 janvier auprès du directeur régional adjoint de Pôle-emploi, une série de questions a été posée :

  • Les chômeurs radiés par Pôle-emploi et dont les droits sont supprimés vont-ils se voir refuser le RSA ?
  • Ceux qui touchent le RSA et sont suivis par Pôle-emploi vont-ils avoir leur revenu supprimé en cas de sanction ?
  • Les personnes dont la Prime d’Activité à été revalorisée suite aux annonces de Macron ont visiblement subie la baisse d’autres aides comme les APL, qu’en est-il ?
  • Un courrier semble être envoyé par la CAF depuis le 8 janvier insistant sur les radiations, quel est le sens de ce courrier ?

Aucune réponse n’a été obtenue pour le moment, la directrice opposant son incapacité à répondre « à brûle pourpoint », renvoyant la responsabilité de certaines procédures concernant le décret du 30 décembre au Conseil Départemental.

Venir exiger des réponses sur l’application du décret et à propos de la négociation de l’Assurance Chômage en cours, aller parler à toutes celles et ceux qui alternent périodes de travail et de chômage (autrement appelé « permittence »), parasiter voire bloquer tous les lieux de l’articulation chômage-travail, c’est étendre le rapport de force actuel pour s’opposer à la baisse généralisée des revenus, et empêcher la destruction des quelques garanties qui restent face à l’exploitation.

Plus de contrôle, c’est moins de revenu ! Luttons contre la réforme chômage !

Le collectif contre la réforme chômage